Située au coeur du bourg de Brossac, l’église Notre-Dame-de-la-Nativité a été construite au XIIème siècle au sommet d’une colline.
Le monument roman présente un plan en croix latine : nef, transept à absidioles et chevet en hémicycle. La plupart des voûtes ont été refaites en briques fin XIXème siècle, à l’exception de la coupole située sous le clocher et de la voûte en cul-de-four du sanctuaire.
L’emploi du grison, pierre locale de couleur grise très répandue dans ce secteur de la Charente, a limité le décor sculpté à sa plus stricte expression ; cette pierre étant inappropriée à la sculpture. En revanche, l’église possède une fresque peinte, redécouverte dans le sanctuaire à l’occasion de travaux de restauration.
La façade romane a été remaniée : le portail date de l’époque gothique et le pignon qui couronne l’ensemble a été élevé après le Moyen-Age.
De massifs contreforts épaulent le monument et lui procurent sa stabilité. Les parements intérieurs et extérieurs du chevet sont plaquées d’arcades qui contribuent à sa mise en valeur.
Tous les murs de l’église ont été surélevés pour permettre l’aménagement sous les combles de salles de refuge utilisées par la population lors des périodes d’insécurité.
Comme toutes les églises médiévales, Notre-Dame de Brossac était autrefois environnée de son cimetière, abandonné en 1843. A l’extérieur, dans le mur nord de la nef, subsistent deux enfeus funéraires destinés à abriter la sépulture de personnages de haut-rang.
Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1985 et a bénéficié depuis de deux campagnes de restauration, en 2001 puis de 2009 à 2011.
